La Russie débarque sur le marché avec un nouveau robot conversationnel.
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Pour ne pas laisser le champ libre aux Etats-Unis avec ChatGPT, la banque russe Sber lance son propre robot conversationnel. La Russie emboite ainsi le pas de la Chine pour s’opposer aux ambitions américaines en matière d’intelligence artificielle (IA).
Sber, un des leaders russes des nouvelles technologies russes, a annoncé lundi lancer GigaChat, un robot conversationnel. Dans un premier temps, l’outil informatique sera disponible uniquement en mode test et sur invitation.
Selon Sber, GigaChat peut « avoir une conversation, écrire des textes, répondre à des questions factuelles », mais aussi « écrire du code informatique » et « créer des images à partir de descriptions ». Selon son PDG, Guerman Gref, le lancement de ce robot conversationnel « est une percée pour l’ensemble du vaste univers des technologies russes ».
Isolé sur la scène internationale depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie cherche à renforcer sa souveraineté numérique et a parallèlement musclé son arsenal législatif encadrant l’internet, sur fond de durcissement politique. Le Kremlin a ainsi exigé ces derniers mois le blocage de sites et de réseaux sociaux, un moyen de censurer toute publication dissidente à propos de son offensive militaire en Ukraine.
L’IA nourrit toutefois des craintes importantes au sujet de son utilisation. De nombreux pays ont déjà annoncé vouloir encadrer les outils basés sur l’IA tel que ChatGPT. Certaines institutions et entreprises ont même bloquer l’accès par crainte d’usage illicite (par exemple tricherie aux examens). Ces dernières semaines, de nombreuses entreprises chinoises de la tech comme Baidu, Alibaba ou ByteDance (maison mère de TikTok) ont dit travailler sur leur propre modèle de robot conversationnel.
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